Reconnues pour leur efficacité et leur professionnalisme, les équipes de Curatec procèdent régulièrement au détartrage d’installations sanitaires gérées par la Chaîne Thermale du Soleil, le leader des cures thermales en France. Détartrer une infrastructure technique de cette envergure en quelques heures seulement suppose en effet un matériel et des produits performants, mais aussi une grande rigueur dans la conduite de l’opération.
Retour sur un détartrage récent réalisé à Bourbon-l’Archambault, une charmante station thermale située en Auvergne-Rhône-Alpes.

Le contexte : des installations sanitaires très atypiques

L’établissement actuel se situe à proximité d’anciens thermes érigés par les Romains, qui appréciaient déjà les eaux de Bourbon-l’Archambault pour leurs propriétés sédatives et curatives. Hors crise sanitaire, cet ERP accueille chaque année plus de 4000 curistes, qui viennent y soigner en priorité rhumatismes et affections gynécologiques.

Construit dans les années 1880, ce superbe bâtiment est classé Monuments Historiques. Mais les faïences d’inspiration orientale et les plafonds ouvragés cachent en réalité une infrastructure technique très perfectionnée. Parmi les nombreuses installations de soins dont bénéficient les curistes, on peut citer :

  • Une grande piscine thermale avec des jets à forte pression en immersion.
  • Une vingtaine de bains bouillonnants diffusant des microbulles d’air.
  • Des postes de soins équipés de douches et d’hydrojets.
  • Un vaporarium, c’est-à-dire une pièce consacrée aux bains de vapeur, etc.

Autrement dit, le débit et la pression de l’eau doivent toujours rester parfaits pour que les curistes puissent profiter de la meilleure expérience possible !

La problématique spécifique des eaux thermales

Si les eaux de Bourbon-l’Archambault sont aussi réputées pour leurs propriétés anti-inflammatoires, c’est parce qu’elles se chargent durant leur passage dans le Massif central de certains éléments comme du soufre, du chlorure et du sodium. Les eaux de Bourbon-l’Archambault entrent par exemple dans la catégorie des eaux thermales chlorurées sodiques, c’est-à-dire riches en sel. On y retrouve également du calcaire, ainsi que des oligo-éléments essentiels comme le manganèse et le fer, naturellement présents dans les eaux souterraines.
Mais si tous ces éléments chimiques sont excellents pour l’organisme des curistes, ils le sont nettement moins pour les installations sanitaires ! Comme les eaux de Bourbon-l’Archambault sont captées à une température de 55 °C, certains d’entre eux s’associent sous l’effet de la chaleur pour former du tartre. Petit à petit, une épaisse couche de tartre se fixe sur les parois, réduisant d’autant le diamètre des canalisations. Les pales des pompes s’encrassent et les installations souffrent, ce qui se traduit par une diminution du débit et de la pression de l’eau distribuée.

L’eau chaude qui circule dans les installations sanitaires accélère par ailleurs la formation de biofilm. Cet amas visqueux composé de micro-organismes qui se développe naturellement dans les canalisations peut générer de mauvaises odeurs. La présence de biofilm favorise également la prolifération de bactéries potentiellement dangereuses comme les légionelles, à l’origine de la légionellose.

Une opération de détartrage et de désinfection à grande échelle

Cette opération, programmée pendant la fermeture de l’établissement, s’est déroulée en 4 étapes.

1. Détartrage et désoxydation par circulation

Dans un premier temps, nos techniciens font passer une puissante solution détartrante au niveau de chaque point d’eau grâce à un module de traitement et de pompage adapté. Cette solution acide va permettre de dissoudre en profondeur et de décrocher l’ensemble des dépôts et des oxydes accumulés sur les parois des canalisations. Les colonnes et les collecteurs horizontaux sont traités de façon indépendante, nos techniciens insistant tout particulièrement sur les zones sensibles comme les retours de boucles.
L’objectif à ce stade est de restaurer sur chaque point du réseau de distribution d’eau thermale l’état de surface initial, et donc une pression optimale.
Des contrôles visuels au moyen de manchettes témoins nous permettent de vérifier les résultats de cette première phase de détartrage et désoxydation.

2. Passivation et neutralisation

Après la phase de détartrage proprement dit, nous injectons dans le réseau une solution basique afin de rééquilibrer le PH à l’intérieur des installations sanitaires. C’est ce qu’on appelle la passivation et la neutralisation du réseau.
Les eaux contaminées par des produits chimiques sont bien sûr mises en cuves avant d’être expédiées en déchetterie pour y subir un traitement adéquat.

3. Rinçage hydrodynamique à l’eau claire

L’ensemble du réseau est ensuite rincé à l’eau claire afin d’éliminer les derniers résidus de l’opération. Pour une efficacité optimale, nous procédons à un rinçage hydrodynamique des installations au moyen d’un mélange d’eau et d’air pulsé sous pression.

4. Désinfection préventive

Enfin, nous mettons en circulation une solution biocide afin de désinfecter totalement le réseau de distribution d’eau thermale. Une telle désinfection préventive est obligatoire pour tous les établissements recevant du public, y compris lors de la mise en service d’un réseau neuf.
Après contrôle et ajustement des différents paramètres, nos techniciens procèdent à un ultime rinçage des équipements.

Vous souhaitez vous aussi bénéficier de l’expertise de Curatec en matière de détartrage et de désinfection des installations sanitaires dans un ERP ?